5 secteurs qui n'ont pas souffert du confinement
Si le confinement a été une période extrêmement compliquée pour plusieurs secteurs comme le tourisme ou même l’événementiel, il y a certains marchés qui ont profité de cette période pour se développer et toucher de nouvelles cibles. Découvrez-en plus dans cet article.
Les plateformes de streaming
Qu'ils aient été au chômage partiel ou en télétravail (avec donc moins de déplacements en transport en commun), Les Français ont eu plus de temps libre pendant le confinement. Cela peut expliquer leur recherche de nouveaux modes de divertissement, notamment du côté des films et séries. Il est donc tout à fait logique que des plateformes comme Netflix, Amazon Prime ou encore YouTube aient enregistré plus de connexions qu'en temps normal. En effet, ces nouveaux divertissements sont simples à consommer et permettent d'occuper des soirées sans ses amis ou sa famille.
Des extensions Google permettent même de regarder un film ou une série sur Netflix à plusieurs afin de partager un moment convivial. Les Français ont donc profité du confinement pour rattraper le retard en matière de films et séries. Même si les plateformes de streaming illégal ont également vu leur nombre de connexions augmenter.
La plateforme Canal+ a par exemple annoncé - dès le début du confinement - le passage de la majorité de ses programmes en clair. Malheureusement, la chaîne a dû arrêter cette offre spéciale, car elle était considérée comme concurrence déloyale par ses concurrents. Cependant, les plateformes ont aussi souffert du confinement, notamment avec l'impossibilité de faire doubler certains de leurs programmes.
En effet, pour préserver la santé des doubleurs, il était impossible de les faire venir en studio. La production de certains films et séries a également dû être arrêtée. Cela a donné lieu à des situations cocasses comme dans le quartier de Montmartre ou en plateau de tournage en extérieur a été laissé en l’état.
Certains Parisiens ont pu profiter d’un petit retour dans le temps en se baladant dans un faux quartier des années 40. De plus, afin de libérer de l’espace pour le télétravail et l’échange de données certaines plateformes ont dû réduire leur débit. Cela a eu pour effet de faire baisser légèrement la qualité de certaines vidéos.
Les applications de rencontre
Une des conséquences du confinement a été l’impossibilité de rencontrer de nouvelles personnes pour les célibataires. Ils se sont donc tout naturellement dirigés vers les applications de rencontre. Ces dernières leur permettaient en effet de rencontrer de nouveaux partenaires potentiels, même à distance. Marine Ravinet, Head of Brand & Trends de l’application Happn, nous a ainsi raconté que même si l’application avait au début du confinement enregistré une certaine baisse de fréquentation, les statistiques sont très vite reparties à la hausse.
Elle a également remarqué un changement de comportement chez les utilisateurs de l’application : 73 % se disaient ainsi plus motivés dans la recherche d’un partenaire. L’application Happn se base avant tout sur le dating de proximité en vous proposant des personnes que vous avez déjà croisées dans la vraie vie.
Avec le confinement, la plateforme a dû étendre son périmètre de recherche, car ses utilisateurs avaient tendance à rester dans la même zone pendant une longue période de temps. Afin de continuer à proposer les célibataires autour d’un même utilisateur, le périmètre a ainsi été augmenté à 90 km.
Marine Ravinet a également remarqué que les utilisateurs avaient tendance à parler plus longtemps avec une même personne avant de la rencontrer. Cela s’explique très facilement par l’impossibilité pour les Français de sortir en période de confinement puis, après le déconfinement, par une peur de transmettre le virus à ses proches en rencontrant de nouvelles personnes.
Dans ce contexte de crise, les discussions se faisaient plus honnêtes et les liens créés sont plus profonds. Mais on assiste également un retour du local dans les rencontres. Les (futurs) amoureux évitent de prendre le métro pour un date et préfèrent rencontrer des personnes qui vivent dans leur quartier.
Certains utilisateurs ont également confié avoir changé le lieu de rendez-vous à cause de la fermeture des bars et restaurants. En effet, ils proposent plutôt une promenade comme activité pour un premier rendez-vous. Certains ont également choisi de passer cette étape digitalement, en organisant les appels en visioconférence avec le potentiel élus leur cœur.
Ils seraient ainsi 54 % à avoir choisi cette option ! Ces nouvelles habitudes ont poussé l’application à se diversifier en termes d’offre et à proposer, dès début juin, une fonctionnalité “appels vidéo” directement depuis sa plateforme.
La vente en ligne
Que ce soit pour l’achat de vêtements, de décoration ou même de matériel de bricolage, les Français se sont énormément tournés dans la vente en ligne durant le confinement et dans les semaines qui ont suivi.
Même si les magasins d’habillement ont aujourd’hui rouvert, beaucoup de consommateurs sont fébriles à l’idée de s’y rendre. En effet, même si les enseignes mettent tout en place afin de protéger leurs clients (comme la restriction du nombre de personnes dans le magasin ou encore une désinfection des habits) ces derniers sont toujours exposés à un certain risque en se rendant dans une enseigne où ils sont sûrs de croiser beaucoup de monde.
La fermeture de certains centres commerciaux pour une durée indéterminée a également été en facteur dans l’augmentation du nombre de commandes en ligne. Depuis le début du confinement, les ventes en ligne de l’enseigne de sport Decathlon auraient ainsi doublé. Cela peut s’expliquer simplement par l’envie et le besoin des Français de faire du sport durant une période où ils sont bloqués chez eux. Cette tendance devrait se poursuivre pour Decathlon tant que les salles de sport ne rouvrent pas et que les rassemblements de plus de 10 personnes en extérieur restent interdits, ce qui limite la pratique sportive.
Le click and collect
Au-delà des commandes en ligne livrées directement chez les consommateurs, le grand succès du confinement et le click and collect. Cette pratique consiste à commander un produit en ligne puis à venir le chercher en magasin. Elle peut être associée au drive que l’on retrouve dans les supermarchés.
De nombreuses enseignes de grande distribution comme Carrefour ou Leclerc ont mis en place cette pratique afin d’attirer toujours plus de consommateurs. En effet le risque pour ces marques est que les Français se dirigent plus vers des les commerces de proximité comme des primeurs ou des bouchers, voire même qu’ils aillent directement se fournir chez les producteurs comme ce qu’on a pu voir dans les campagnes.
On a ainsi pu remarquer de très longs délais de préparation des commandes, de plusieurs semaines parfois, dans ce style d’enseigne. Cela s’explique très simplement par la volonté des Français d’éviter de s’exposer à des bains de foule en se rendant dans les supermarchés. Le click and collect est donc une façon d’éviter les frais de livraison à la fois pour les consommateurs, mais aussi pour les employeurs qui se sont retrouvés avec moins de salariés pour assurer les livraisons durant le confinement.
Mais cette tendance du click and collect s’est aussi vérifiée dans d’autres secteurs que celui de la grande distribution. Pour les restaurateurs par exemple, les ventes à emporter depuis un site internet sont devenues très populaires. Elle permettait de continuer à maintenir leur activité professionnelle durant le confinement tout en assurant les mesures de sécurité nécessaires à la fois pour les employés et les consommateurs.
Les chaînes de fast-food comme McDonald’s ont par exemple mis en place une application dédiée au click and collect afin d’éviter les queues devant le drive piéton. Cet outil est donc devenu un nouvel argument de vente pour les marques et devrait continuer à se démocratiser dans les semaines et mois à venir.
Les outils liés au télétravail
Avec plus de la moitié des employés français en télétravail au plus fort du confinement, il est évident que tous les outils de gestion de projet ou de visioconférence ont connu une grande expansion durant cette période. Vous avez certainement utilisé des plateformes telles que Zoom ou Skype pour communiquer avec vos collègues au cours des 3 derniers mois.
Sans ces outils, le télétravail se serait révélé beaucoup plus compliqué pour beaucoup d'entreprises. Il est donc tout à fait logique que la plateforme ait enregistré une hausse du nombre de connexions depuis début mars. Mais plus globalement, ce sont tous les outils de discussion en ligne qui ont connu une hausse de fréquentation durant cette période.
Que ce soit pour communiquer avec nos collègues nos amis ou encore notre famille, nous sommes tous passés par des outils de messagerie instantanée WhatsApp ou Messenger. Comme dit plus haut, certains ont même utilisé ses outils pour leur premier rendez-vous amoureux !
En avril 2020, Skype a ainsi enregistré plus de 2 milliards de minutes de communications voix et vidéo par jour ! Le confinement a donc remis au goût du jour cette plateforme qui avait connu une baisse de fréquentation grâce au développement d’outils comme Face Time, disponibles directement depuis le téléphone, sans avoir téléchargé d’application.
Bonus : les demandes de jets privés en hausse depuis le coronavirus
Cela me semblait très surprenant, mais durant le confinement les entreprises louant des jets privés ont connu une forte hausse de la demande des particuliers. Bien évidemment, les clients ne sont pas, Monsieur ou Madame tout le monde, mais des consommateurs fortunés qui cherchent à voyager en minimisant le risque pour leur santé. La société Paramount Business Jets a ainsi enregistré un bond d’environ 20 à 25 % des réservations depuis début mars.
En France, on peut remarquer une hausse des achats et location de camping-car depuis le début du déconfinement et l’autorisation de se déplacer à moins de 100 km de son domicile. Le camping-car est en effet un moyen de transport efficace et permet d’éviter d’avoir à loger dans un hôtel et donc de s’exposer un peu plus au virus.
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